Les pompiers de Quimper expérimentent une cartographie embarquée. Des tablettes destinées à faciliter leurs interventions.
C’est l’un des outils indispensables aux pompiers. Pas de départ d’un engin de lutte contre les incendies sans cartes. Des cartes topographiques auxquelles s’ajoutent des cartes « métiers », indiquant une multitude d’informations aux soldats du feu : présence d’établissements classés, localisation des poteaux incendie, des cales de mise à l’eau…
Depuis près de deux mois, après une période de formation, les chefs d’agrès, premier maillon de la gestion des opérations sur le terrain, ont troqué les cartes papier contre une tablette numérique. Le fruit du travail du service cartographie du service départemental d’incendie et de secours. L’un des tout premiers à s’intéresser au sujet avec le Haut-Rhin. Il a conduit à un premier travail de numérisation pour rendre les informations des pompiers du Finistère compatibles avec une application grand public, synonyme de coût limité.
L’adjudant-chef Franck De Oliveira, en charge de l’expérimentation au centre de secours, en tire déjà un premier bilan positif : « En tenue de feu, avec le casque sur la tête et les gants, ce n’est pas toujours évident de consulter les documents, dans un véhicule incendie. Dans les conditions les plus défavorables et notamment de nuit, la tablette est plus simple et plus rapide ».
Un GPS complet
Un outil doublé d’un GPS. Associé à la base cartographique des pompiers du Finistère, il se veut plus exhaustif que les GPS « grand public » qui équipent déjà les véhicules.
« En zones rurales, notre cartographie est bien plus complète. La mise à jours régulière par le Sdis permet également de répertorier un nouveau lotissement, par exemple », poursuit le sous-officier.
Au-delà de l’aspect pratique de la tablette numérique, les pompiers y voient un excellent outil de travail. Aux côtés des cartes superposables, ils disposent de tous les documents nécessaires : plans spécifiques aux établissements, classés à risques, fiches techniques d’intervention sur les nouveaux véhicules hybrides, notamment. « À terme, l’objectif est d’avoir accès à ces plans depuis la cartographie », explique Dominique Massiot, en charge de la cartographie au Sdis.
D’autres utilisations
Au fil des semaines d’expérimentation, si la tablette a principalement montré son utilité dans le cadre de la lutte contre les incendies, pour le commandant Cédric Boussin, le chef du centre de secours, d’autres utilisations sont d’ores et déjà envisageables. Et d’évoquer les survols de reconnaissance multipliés l’hiver dernier face aux risques d’inondations.
Des atouts qui pourraient conduire le Sdis à équiper l’ensemble de ses centres de secours dès l’année prochaine. Un premier bilan sera dressé avant la fin de l’été par les pompiers quimpérois et brestois, chargés de l’expérimentation.
Source : Letelegramme.fr